Ubisoft nous propulse en Bolivie avec Ghost Recon Wildlands nouveau jeu basé sur la franchise Tom Clancy. On y intègre une esquade larguée dans un open world aussi réaliste que malfamé. En effet, différents cartels y sèment la terreur sur fond de trafics de drogue XXL… Bienvenue en terre inconnue…
C’est un travail titanesque qu’ont effectué les studios Ubisoft. Ils ont fait des repérages pour nous proposer une Bolivie virtuelle plus vraie que nature. On reste dans un univers complètement gangrené par la drogue. Ce n’est tout de même pas vraiment le cas dans la réalité. Les autorités Boliviennes l’ont d’ailleurs vivement fait savoir à la sortie du jeu. En tous cas, nous, joueurs, pouvons profiter de cet open world magnifique de réalisme où tout est possible.
Pour la petite histoire, le cartel de El Sueno a été trop loin en supprimant un agent infiltré américain. C’est pour cette raison qu’avec nos collègues, on débarque au pays pour en découdre et démanteler tout ce bordel… Mais on est loin des intrigues des romans de Tom Clancy. En effet, le scenario reste plutôt au second plan. Même si des cinématiques vont tenter de rythmer l’ensemble, en cours de mission, on oublie parfois tout cela pour plutôt penser à la mission suivante plus qu’au déroulement des évenements. C’est un peu le « soucis » des open world où on peut faire ce que l’on veut quand on veut.
D’ailleurs au début on flâne beaucoup. A pied, en voiture, à moto, etc… on arpente les étroits et pentus chemins de montagnes. On traverse les villages, les cultures… On rencontre des citoyens innocents qu’on pourra interroger pour récolter diverses informations. Et on croisera donc bien souvent des ennemis postés à certains endroits stratégiques ou bien en promenade sur la route… La grande map qui se dévoile au fur et à mesure des missions nous proposent donc les missions principales mais aussi des missions secondaires. On comprendra très vite que disposer d’un hélico est presque indispensable tant les distances à parcourir sont grandes.
C’est certainement la force de Wildlands, cette sensation de liberté d’action. On gravit les reliefs à plusieurs milliers de mètres d’altitude, on saute en parachute d’un avion, on dévale les collines en camion, on slalome à moto dans les villages on progresse à pieds dans les fourrées, on file sur les lacs à bord d’un zodiac… On s’éclate quoi! Mais il ne faut pas oublier qu’on est une escouade et le but reste tout de même d’enchainer les missions. En solo on apprécie toujours le fait d’avoir 3 gars avec nous. En mission ils nous protègent, on peut leur donner des ordres, etc.. En voiture, si on choisit de conduire, on peut leur donner l’ordre de tirer si on travers une zone sensible, etc.
La réalisation est un plus aussi qui met en avant la modélisation top niveau de la Bolivie avec son cycle jour/nuit et ses intempéries. Mais très vite on note certaines faiblesses de textures ici ou là et une évidente redondance dans les décors traversés et les personnages rencontrés. Malgré tout, on aura droit à un certains moments à des zones plus dépaysantes comme le fameux lac de sel par exemple… ça reste très agréable à l’oeil.
Lorsqu’on se lance dans une mission, on oublie le joli couché de soleil et on se concentre. Inutile de la jouer bourrin, Wildlands privilégié l’infiltration. Pour se faire, on dispose de jumelles ou bien de drônes pour espionner l’ennemi, analyser la situation, marquer les « méchants », etc… On sent une patte Watch_Dogs ici. Au fil du jeu on pourra d’ailleurs améliorer nos accessoires (portée, autonomie, etc..). Aussi, on utilisera souvent le marquage des ennemis pour ordonner à notre collègue sniper de tirer de loin. Cela permet de faire un peu de ménage dans la zone avant d’aller plus loin. Il faut noter que, si les ennemis son souvent nombreux et actifs, ils ne sont pas toujours très futés…
Et quand l’infiltration commence à merdouiller, l’alerte est donnée. Dans ce cas là, l’open world nous permet bien sûr de prendre la fuite. Car la jouer de front est souvent suicidaire. Aussi parfois on se retrouvera traqués en voiture ou bien dans les airs avec notre hélico ou notre avion pris pour cible par des missiles guidés. Spectaculaire mais au combien délicat. Il faudra souvent se résoudre à sauter en parachute. C’est fun aussi…
Pour évoluer, il faudra réussir missions principales et secondaires, interroger les citoyens pour débusquer certains trafics ou ressources. On aura notamment l’occasion de baliser des containers ennemis. Tout cela pour améliorer nos armes, en acquérir de nouvelles et aussi customiser son personnage. Il y a de quoi faire ici pour ceux qui aiment cet aspect du jeu.
Si le jeu en solo propose de nombreuses heures de divertissement (et à chacun son rythme en fonction des priorité), il est bien sûr plus inspiré de jouer avec 3 joueurs humains en ligne. Ici, le concept sera plus réaliste mais aussi plus imprévisible.
Ghost Recon Wildlands est une bouffée d’air frais par son environnement réaliste et sauvage. On ressent l’ambiance Bolivienne, sa faune, sa flore, son climat, sa population. Mais on ressent aussi la tension palpable générée par les cartels et leur nombreux clans postés un peu partout. L’open world permet à chacun d’évoluer comme il l’entend. Flâner en solo ou bien passer à l’action de la meilleure manière qui soit avec des potes, des vrais. Le jeu possède néanmoins quelques petits défauts techniques avec une IA pas toujours au top notamment. Mais on sent dans Wildlands un mix de bonnes idées déjà vues dans d’autres production Ubisoft pour au final un titre à ne pas négliger et qui conviendra à tous types de joueurs.