Avec déjà deux opus, la série Saints Row de THQ a toujours eu du mal à s’opposer à la saga GTA mais avec Saints Row The Third, elle se démarque enfin en optant pour un axe complètement déjanté. Coup gagnant?
Difficile de ne pas évoquer GTA dans ce test puisque Saints Row The Third est pleinement dans le concept de jeu ouvert dans une ville gigantesque et que tout y est permis. Mais soin avantage par rapport au titre de Rockstar c’est que beaucoup plus de choses y sont permises… THQ mise ici sur un défouloire total pour une expérience de jeu à ne pas mettre entre toutes les mains mais qui propose de nombreuses possibilités de gameplay et de customisation ainsi que pléthores de missions en tous genre… De quoi vous occuper un bon moment.
Tout en étant la suite logique des deux premiers épisodes SR3 ne brille pas par son scenario mais pour résumer, on fait encore une fois partie du gang des Saints, un groupe de “rockstars” de la mafia qui opèrent sur de nombreux territoires et notamment sur la grande ville de Steelport. Mais d’autres gangs de tous poils sévissent aussi sur la ville et ils sont chapeautés par le Syndicat, un groupe puissant et sombre qui, dès le début du jeu, vous a capturé… On incarne donc ce membre des Saints qui doit d’abord s’échapper puis partir de rien pour remonter un Empire sur Steelport… Tout un programme. D’ailleurs, le jeu démarre sur les chapeaux de roues avec de l’action à gogo et déjà divers gameplay : shoot, corps à corps, poursuite en voiture ou shoot en équilibre sur un coffre suspendu à un hélico… ça canarde et ça explose de partout! Le décor est planté.
Très vite, on rencontre alors d’autres membres Saints (Loren, Shaundi, Pierce…) avec qui on va débuter quelques missions. Chacun d’entre eux vous proposera ensuite des missions particulières que vous pourrez faire dans l’ordre que vous voulez. Petit à petit les missions se corsent et il faut d’abord se refaire une santé, trouver de l’argent, de nouveaux partenaires mais aussi des armes, un véhicule, etc… On commence donc sans rien et on vole sa première voiture… Avec un peu de sou on la customise, on l’améliore, on change la peinture, les vitres, tout est faisable! Mais il faut aussi s’occuper de soi : à tout moment, si on a assez de sous, on peut aller chez un chirurgien pour… changer de sexe, de couleur de peau, de seins… là aussi tout est faisable, gros maigre, musclé, peau qui brille, peau en métal comme le surfeur d’argent ou rose bonbon… vous pouvez pleinement laisser libre court à votre imagination. Et pour s’habiller c’est pareil, vous débloquerez de nouvelles boutiques afin de choisir tout un tas de vêtements, les combiner ou bien porter des costumes tout fait allant jusqu’à celui d’un gros chat genre mascotte de match de basket… tout est possible j’vous dit! Même de se trimballer en ville complètement nue (avec quelques endroits floutés tout de même…).
On prend beaucoup de temps à se promener, à customiser son personnage ou sa voiture, à acheter des armes, à faire l’idiot… et on se rend compte aussi que les missions ne sont pas toujours aussi spectaculaires qu’au début. Quoiqu’il en soit, il y a de quoi faire et l’aventure peut s’enchainer avec rythme. On ne s’ennuie jamais à Steelport. On a d’ailleurs le devoir de faire prospérer son gang et on peut d’ailleurs même customiser ses membres : amélioration des armes, des véhicules, des capacités de vos collègues, etc.. Plein de paramètres son débloquables au fil de l’aventure pour plein de possibilités d’évolution. Il faut juste prendre le temps de se pencher dessus. On débloquera notamment dans certaines missions des alliés de choix comme notamment un colosse bien pratique pour buter des ennemis au corps à corps. Pendant les missions, on peut téléphoner à l’un de nos collègues pour qu’il vienne nous filer un coup de main. Bien vu comme possibilité. Concernant les Saints, il sera bénéfique aussi d’acheter des propriétés dans la ville afin de gagner en respect sur le plus de territoires possibles. En ce qui concerne les missions secondaires, elles vous permettront notamment de gagner de l’argent en procédant à des assassinats ou à des voles de bagnoles…
On peut regretter, malgré toutes ces possibilités, certaines missions en retrait, plus banales, moins palpitantes… on trouve par contre des missions originales dont certaines nous emmènent dans une sorte de jeu TV ou il faut progresser contres des ennemis improbables dans un parcours du combattant ou d’autres dans une boite sado-maso… D’ailleurs, en plus d’une certaine violence, il faut bien dire que le jeu lorgne fortement en dessous de la ceinture avec de nombreuses allusions au sexe. Meilleur exemple, une arme disponible au court du jeu : le pénétrateur… un godemichet violet d’un mètre de long qui permet de tabasser les ennemis (ou les passants…). No comment…
Techniquement, Saints Row The Third est coloré et propose de nombreux éléments à l’écran mais il pêche par son manque de finesse dans les textures, des soucis de camera et des modélisation assez sommaires. L’impression global reste bonne mais il ne faut pas s’attarder sur les détails quoi… C’est surtout gênant dans certaines phases de jeu avec des angles de vues parfois maladroits, ce genre de choses… Au niveau sonore aussi ce n’est pas genial. Même les cinématiques ne sont pas peaufinées mais en tous cas c’est toujours amusant de voir son personnages dans ces cut-scenes tel qu’on l’a customisé.
Avec des missions assez variés et nombreuses (principales et secondaires), Saints Row The Third apporte du contenu et une bonne durée de vie. Ajoutez à cela un mode coop et un mode horde et le jeu permet de s’amuser de longues heures. Certains joueurs iront droit au but mais d’autres s’amuseront en plus à se promener, à tester leurs armes sur les passants ou la police et à écumer les boutiques pour se refaire la tronche ou s’affubler du costume le plus ridicule. SR3 a peu de limite et malgré ses justesses techniques et des missions inégales propose un sacré défouloire à côté duquel il serait dommage de passer. C’est une addiction ce jeu!