La saga Saints Row est sans doute le jeu video qui s’est frotté au plus près de GTA. Mais avec Saints Row The Third, la série s’est offerte une identité propre, celle du délire totale… Avec Saints Row IV cela va encore plus loin… Débranchez votre cerveau, c’est parti!
Après la chute de THQ c’est Deep Silver qui a reprit le flambeau mais c’est toujours Volition qui est au développement. Sortir quelques semaines avant le géant GTA 5 peut paraître gonflé mais mais finalement on se dit que même sit Saints Row IV est un GTA-like il reste très décalé et encore plus cette fois-ci. En effet, on incarne dans cet opus un improbable président des Etats-Unis qui va tenter (presque tout seul) de contrer une invasion extra-terrestre dans la ville de Steelport… On évoluera dans des univers parallèles, parfois même dans l’espace avec un gameplay clairement orienté vers les super-pouvoirs… Le jeu prend alors les allures d’un Prototype «fun»… En plus de cela nombreuses sont les références à l’univers du jeu video avec des passage plus que croustillants. Le jeu se moque presque ouvertement de titres phares comme Call of Duty, Metal Gear Solid ou certains titres arcades des années 80 et ce n’est pas pour nous déplaire.
Du coup, le jeu est encore plus barré que The Third et on perd un peu en matière d’exploration et de customisations. J’ai trouvé l’ambiance du jeu moins vivante, très axée «super-pouvoirs». Car sachez que votre personnage (le Président des Etats-Unis) quelque soit l’apparence que vous lui donnerez (même système que The Third) aura des super-pouvoirs très vite dans le jeu et de plus en plus au fil de votre progression. On peut donc courir plus vite qu’une voiture et sauter à plusieurs dizaines de mètres dans les airs… On pourra faire léviter des objets ou des personnages, lancer des ondes de chocs ou des boules de feu, geler un ennemi ou un véhicule et j’en passe… Du coup, on utilise beaucoup moins les véhicules et on met beaucoup moins de temps à parcourir les distances qui nous séparent des différents objectifs. Par contre, les armes à feu (dont certaines sont extra-terrestres) restent bien utile pour en découdre face à différents groupes belliqueux qu’ils soient humains ou aliens.
Les Zins, méchants E.T. de l’histoire, on enfermé des humains dans une sorte de deuxième vie virtuelle. C’est notre cas au début de l’histoire et après s’en être échappé il faudra aussi libérer les amis qui composent le gang des Saints. On passe donc de monde réel à mondes virtuels dans un joyeux bazar délirant. Le scénario est donc anecdotique et décousu mais finalement ce n’est pas bien grave…
On file à tout allure dans les rues de Steelport pour accomplir les missions principales (ou les secondaires) et on est souvent confronté à des groupes d’une vingtaine d’aliens si ce n’est pas plus. Il faut alors jouer avec ses armes et ses pouvoirs sachant que ces derniers doivent se regénérer à chaque fois via une jauge. C’est dans ce moment là qu’on peste contre une camera capricieuse et des mouvements du personnage pas toujours très réactifs. On peut vite se retrouver coincer ou un peu perdu dans la zone de combat. Ce qui est pratique c’est que chaque ennemi tué laisse des points de santé qu’on assimile immédiatement. C’est un peu plus tard qu’on fera mumuse avec des armes délirantes comme le Violator une sorte de tentacule… ou le Rapto-Matic un générateur de trou noir. Volition s’en est donné à coeur joie encore une fois… De nombreuses surprises vous attendent dans le jeu puisqu’on peut faire progresser les capacités de notre personnages contre de l’argent comme les pouvoirs, les aptitudes, les armes, etc.. On trouve également tout un tas de magasins de vêtements, de chirurgie esthétique ou de tatouage pour modifier son perso, cela va de soi. Et même si être un super-héros c’est bien utile rien ne vous empêche d’acquérir une voiture, un hélico ou même un engin volant extra-terrestre…
Saints Row IV confirme son statut de défouloire le plus timbré de l’histoire du jeu video et on s’amuse de ces super-pouvoirs, de ces missions délirantes contre une canette géante ou dans un jeu video pixellisé des années 80. Mais côté réalisation, le jeu n’a pas évolué (c’est plutôt moche…) et il a même perdu en spectaculaire je trouve. Même si le jeu apporte du neuf niveau gameplay, certains (comme moi) préfèrerons The Third. Dans tous les cas, la série Saints Row est incontournable et mérite d’être essayée au moins une fois dans une vide de joueur. Notez qu’il est possible de jouer la campagne en coop à 2 joueurs ce qui peut doubler le plaisir «délirant»…