En parallèle à la sortie de Assassin’s Creed 3 sur PS3 et Xbox 360, un Assassin’s Creed 3 Liberation est également sorti en exclusivité sur PlayStation Vita. Ce n’est pas Connor qu’on contrôle ici, mais Aveline une jeune femme métisse de la Nouvelle-Orléans. L’histoire se déroule en tous cas au même moment que les évènements de Assassin’s Creed 3, autrement dit en pleine révolution américaine du 18e siècle en Amérique du Nord…
Sans Desmond et avec un Animus discret, cet opus portable propose en tous cas un gameplay très proche des autres opus. On incarne donc Aveline de GrandPré, une jeune femme vivant avec son père, un riche français et sa belle-mère, alors que sa mère est une esclave vivant dans le bayou. Comme avec Connor dans AC3, on vit le début de l’aventure dans la peau d’une Aveline, enfant, avant de la retrouver adulte etdans le vif du sujet.
Tiraillée entre différentes nations, la Nouvelle-Orléans est le théâtre de violences et de manipulations centrées sur l’esclavage. Décidée à découvrir la vérité sur sa famille et à protéger les esclaves d’anglais malveillants, Aveline parcourra l’Amérique du Nord/Est jusqu’au Mexique. Elle en apprendra également sur sa condition d’assassin… Un peu plus décousue que le scenario de Assassin’s Creed, celui de AC3 Liberation reste agréable à vivre.
Pour la première fois sur une console portable on accède à un vrai Assassin’s Creed avec le gameplay que l’on connait sur les opus de salon. Idéale pour cela, la PlayStation Vita propose d’excellents graphismes et quelques fonctionnalités tactiles. Aveline peut donc grimper sur les toits, faire des sauts de l’ange dans le foin, se la jouer infiltration ou combattre au corps à corps les soldats qui passent… elle n’a rien à envieur à Altaïr, Ezio ou Connor à ce niveau là. Elle se paye même le luxe de disposer de nouvelles armes telles que des sarbacanes (fléchettes de poisons), une machette ou même un fouet pour attirer l’adversaire à soi. Plus classique, elle dispose surtout de la fameuse lame dans sa manchette…
Autre élément inédit dans la saga : on a ici la possibilité de changer d’apparence via des vestiaires répartis dans différents lieux. Aveline peut donc à tous moments se changer en esclave, en assassin ou en dame du monde avec robe à froufrou… Cette dernière tenue ne permet pas de sauter ou de grimper mais elle permet surtout de se fondre dans la masse et de séduire certains personnages importants… Si le jeu vous aide à ce sujet, il faudra juger de la meilleure tenue à adopter en fonction des missions. La tenue d’esclave permettra de se fondre dans la masse notamment dans des camps d’esclaves et surtout de déclencher des émeutes. Bien sur la tenue de l’assassin est la plus efficace au combat et dans les déplacements mais elle est aussi celle qui nous rendra la moins discrète auprès des gardes…
AC3 Liberation nous fera découvrir une autre facette de l’Amérique du Nord avec de nombreux passages dans le Bayou et ses marais lugubres peuplés de crocodiles (ça change des ours de AC3). On ira donc aussi au Mexique dans une jungle luxuriante et quelques cavernes humides. Le reste du temps, on sera en ville, à la Nouvelle-Orléans notamment. On regrette donc un espace de jeu assez restreint au final. Aussi, au niveau du gameplay, on constate une certaine redondance dans les missions et un peu moins de scènes spectaculaires comme dans AC3 et ce n’est pas les ballades en canöe qui changeront notre impression… Par contre, en toile de fond, l’aventure proposera d’acheter des vestiaires, des armureries et même faire du négoce : achat de bateaux, de matières premières, etc.. Cette idée sympathique est peu aboutie mais permet surtout de gagner un peu de sous.
Même s’il est très plaisant de jouer à un vrai Assassin’s Creed sur PlayStation Vita (avec en plus une héroïne si charmante…) le plaisir est souvent gâché par de nombreuses lacunes techniques : bugs de collisions, disparitions ou freeze de personnages, codes erreur, mauvais angles de cameras… Un patch vient d’être disponible pour régler certains de ses problèmes mais malgré tout à la sortie du jeu c’était un peu trop dérangeant pour un tel titre… On remarque d’ailleurs la même chose sur le AC3 de salon…
Assassin’s Creed 3 Libération est un peu court, un peu linéaire, manquant un peu d’espace et parfois de finitions. Néanmoins, c’est un vrai Assassin’s Creed portable avec tout ce que cela comporte. Cet épisode offre quelques nouveautés dans la manière d’opérer (costumes, armes…) et son histoire et son ambiance restent bien amenés. Le titre aurait mérité un peu plus de finition à différents niveaux mais reste un excellent jeu qui fait du bien à la PlayStation Vita. A part Uncharted Golden Abyss dans le style, on ne trouve pas encore d’équivalent.