Amateur des BD de Tintin depuis tout jeune, j’ai bien aimé les apparitions du jeune reporter au cinema comme avec Les Oranges Bleues, La Toison d’or ou Le Lac aux requins. Je n’ai pas encore vu le Tintin de Spielberg qui mixe différents albums avec une approche très réaliste visuellement… J’ai un peu peur mais en tous cas je me suis agréablement plongé dans la version jouable sur Xbox 360…
Le Secret de La Licorne propose donc un scenario mixant les albums Le Secret de la Licorne (et Rackham Le Rouge…) et Le Crabe au Pinces d’Or. Ce dernier est surtout un prétexte pour nous proposer la rencontre de Tintin et le Capitaine Haddock et pour nous faire voyager une peu. Soit.
On évoluera donc de Moulinsart au désert en passant par le Karaboudjan, le célèbre navire du Capitaine Haddock. Le jeu est très orienté plate-forme avec différents gameplay au final. On dirige Tintin la majeure partie du temps dans du jeu en scrolling horizontal ou verticale à la Prince of Persia. D’autres scènes du jeu nous permettent d’évoluer dans un environnement 3D à la troisième personne, de piloter un avion ou bien un side-car avec des phases de shoot. Ces phases ne sont pas les meilleures il faut bien l’avouer. En effet, globalement, c’est l’axe plate-forme qui prend le dessus avec un gameplay bien huilé mais répétitif. En tous cas, on prend plaisir à diriger notre célèbre reporter à houpette dans des environnements variés et plutôt agréables à l’oeil : les sous-sols de Moulinsart ou ses étages avec les pièces de vie, l’intérieur du Karaboudjan ou les toits d’une ville en plein désert.
Progressivement on dispose de différents moyens d’avancer dans l’aventure avec un système de plate-forme avec portes, trappes, etc.. On croise bien sur de nombreux ennemis qu’il faut assomer à coups de poings ou bien en utilisant des objets à projeter : ballon, boite de conserve, torche, etc.. On peut aussi combiner des choses en tirant par exemple sur un lustre qui tombera sur un ennemi ou bien encore en faisant glisser ces ennemis sur des peaux de bananes. On peut également arriver par derrière pour faire une prise efficace. Certains ennemis seront plus coriaces comme ceux affublés d’une armure de chevalier. Il faudra ruser en les faisant glisser sur une plaque de glace par exemple. Souvent, ce genre d’ennemis dispose d’une clé nécessaire à la poursuite de l’aventure. Plus loin dans l’aventure on aura l’occasion de jouer en coopération avec le Capitaine Haddock qui nous fera parfois la courte échelle ou détruira plus facilement des murs de terre. On pourra également contrôler d’autres personnages et notamment notre ami Milou dans des zones plus petites dans lesquelles il faudra dénicher des choses en creusant et se débarrasser de rats maveillants en aboyant. C’est un régal de contrôler ce petit Milou tant il est bien animé.
Comme je l’évoquais plus haut, les phases en avion ou en side-car sont anecdotiques car moins bien réalisés et plutôt irritantes au niveau de la jouabilité. Elles ont néanmoins l’avantage de varier un peu l’aventure car il faut avouer que les phases de plates-formes sont vite redondantes avec peu de variété dans les ennemis. On aura notamment l’occasion de combattre plusieurs fois Alan dans des configurations quasi-identiques. Par contre, certaines phases nous mènent dans le passé pour contrôlé l’ancêtre pirate du Capitaine Haddock afin de jouer du sabre à la troisième personne. La aussi, c’est certes changeant mais pas très palpitant. Aussi, globalement, il faut bien avouer qu’un joueur aguerri n’aura aucun mal à boucler l’aventure en quelques heures. Par contre, le jeu est accessible aux plus jeunes qui seront confronté à quelques passages plus récalcitrants pour eux.
Même si la campagne solo est courte, le jeu propose un mode coop jouable à 2 en local. Il propose de nouveaux niveaux basés sur un rêve du Capitaine Haddock. Il est donc un peu plus farfelu et est axé majoritairement sur des niveaux de plate-formes. Personnellement, j’ai trouvé ce mode très fun. J’y ai joué avec mon fils et ont s’est bien marré. Pour avancer, il faut débloquer les différentes zones symbolisé par des portes dans Moulinsart. On débloque aussi des pièces et autres bonus afin d’aller voir Nestor et acheter de nouvelles apparences des personnages : Tintin avec une grosse tête, un Capitaine Haddock en aluminium, une Castafiore en pyjama et j’en passe. On peut d’ailleurs dans ce mode dirigier aussi bien Tintin que Haddock, Milou, la Castafiore ou même les Dupont. Chaque personnage à ses capacités : Tintin est habile au grappin, Capitaine Haddock pousse des charge lourde, les Dupont utilisent leur canne pour plâner, etc..
Cette version Xbox 360 propose un troisième mode, le mode Défis & Kinect. On y retrouve en fait 3 défis basés sur l’avion, le side-car et le combat à l’épée, tout cela jouable avec Kinect… Pas vraiment intéressant et très bref.
Avec des cinématiques très moyenne graphiquement et des inégalités dans les environnements du jeu, Tintin et le Secret de la Licorne reste agréable visuellement (surtout les niveaux de plates-formes). Il ne faut pas trop regarder dans les détails. En tous cas, les bruitages et la musique sont excellent et nous immergent dans l’aventure comme il se doit.
Trop court, Tintin et le Secret de la Licorne livre néanmoins quelques variétés de gameplay et on y voit du pays. Le mode coop apporte un gros plus à mon avis, heureusement. Le jeu ravira en tous cas les plus jeunes, amusera les plus grands et concernant les fans de Tintin (comme moi) ils auront un sentiment mitigé au final mais avec tout de même un certain plaisir à manier le héros indétronable de la BD européenne.