Tout le monde connait le monstre japonais Gojira, Godzilla pour nous les Occidentaux. Le dinosaure des temps anciens qui est venu massacrer le monde des humains. Ce sont les studios japonais TOHO et le réalisateur Ishiro Honda qui l’ont créé en 1954. Les Japonais sont alors encore traumatisés par la Seconde Guerre mondiale… Godzilla est la référence numéro 1 du film de monstres et aujourd’hui il revient dans un remake de Gareth Edwards (Monsters).
Un oeuf gigantesque est découvert sur un site minier, on découvre que l’un est éclos et une centrale nucléaire japonaise a été détruite. Joe (Bryan Cranston) est alors bouleversé par la mort de sa femme et veut découvrir la vérité cachée. Mais le monstre tout juste « né » va également réveiller les instincts de chasse de Godzilla. Même si le film est américain, Edwards n’oublie pas les origines nippones de Godzilla, le film commence bien sûr au Japon. Le film puise énormément dans ces origines, dans cette saga d’une trentaine de films qui relate les différents combats de Godzilla plus ou moins réussis. Certes on est au coeur d’une famille, celle de Joe et de Ford qui tentent le tout pour le tout pour survivre et sauver sa famille. Un thème récurrent chez Spielberg (La guerre des Mondes, Jurassic Park …) et Edwards ne cache pas l’avoir fait comme une « lettre d’amour » à Spielberg. Dès son enfance il a été bercé par ses films. Comme chez Spielberg, l’arrivée de Godzilla est retardée au maximum, même quand on arrive, on a du mal a le voir en entier au début. Bon ici, il est clair que ce qui est mis en avant, ce sont les monstres. Je dis bien LES monstres, car il y a Godzilla et le MUTO (une espèce de truc qui ressemble à un insecte bien dégueu).
Ce film prend parti et souligne que l’homme n’est rien face à la nature et les principaux personnages sont d’ailleurs eux-même spectateurs de ce qui arrive. Ces personnages apportent une dimension dramatique au combat de ces titans, et on nous épargne des scènes « culcul » ou bien l’armée américaine tournée en dérision. Ce film se veut réaliste par son histoire, ses plans, son univers… On oublie donc le Godzilla de Emmerich, qui ne ressemblait à rien du Godzilla japonais. Gojira vient de deux mots gorira (gorille) et kujira (baleine), d’où la nature même de ce monstre amphibie qui a une allure de nounours (je veux bien la peluche), mais avec un air de bon boxeur. Certains pensent de lui qu’il est un peu gros (pour ma part il est parfait), Edwards soulignera : «Godzilla n’est pas gros, il faut l’accepter comme il est. En plus il a beaucoup de complexes avec son poids». On reste bouche bée devant l’ampleur de ce monstre et on se rend bien compte de son imposante taille face au building de San Francisco. La 3D est pour une fois bien réussie et aide vraiment à nous immerger dans cet univers, on est face aux monstres dans notre siège et ça c’est bon. Les plans des soldats en chute libre, que l’on a pu voir dans la bande-annonce, sont tout simplement éblouissants en 3D.
Godzilla de Gareth Edwards tient ses promesses, le spectacle est à couper le souffle. Le film de monstres renait de ses cendres grâce au King of the Monsters. Godzilla est vraiment pas mal du tout et on en reprendrait bien encore…
Mercredi dans les salles!
Critique par Max L.